Le domaine du Château de Peyrel, et sa belle bâtisse de style classique, - reconstruite en 1832 sur des bases datant probablement du XVIIe siècle -, doit sa renaissance, comme vignoble, dans les années 2010, à un financier reconverti en vigneron, Franck Decouroux. Il y produit, de façon traditionnelle et artisanale, des AOC Bergerac et a contribué à relancer le Rosette, une appellation historique, locale, longtemps tombée dans l’oubli. Les vins, majoritairement blancs, atypiques pour la région, modernes et traditionnels par leur vinification, sont complexes, sur la finesse, élégants et frais. Ils reproduisent le terroir, sublimé par une vinification intégrale en fût.
Photo de Une : le château de Peyrel et son propriétaire (juin 2024) @ Pierre d'Ornano | Aternus.fr
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La renaissance d'un domaine viticole
Le Château de Peyrel, c’est l’histoire d’un très vieux domaine qui ne se releva pas de la crise viticole du XIXème siècle, due au phylloxéra, qui ravagea l’ensemble du vignoble européen. Le domaine qui à l’origine s’étendait sur 600 hectares, dont une centaine d’hectares de vignes, fut vendu par morceaux. Au début du XXème siècle, les surfaces viticoles détruites après le passage du phylloxéra n’ont pas été replantées ou entretenues, et furent souvent réexploitées en polyculture.
Parcours
Du Palais Brongniart au chai de vinification
Vigneron sur le tard, Franck Decouroux a d’abord fait une première et longue carrière dans la finance de marché. Après des débuts à la criée à la Bourse de Paris au sein de la charge JFA Buisson, puis chez Didier Philippe, il intègrera de grands établissements bancaires : Bankers Trust, JP Morgan, Natexis puis la banque de gestion de patrimoine Oddo, pour travailler, notamment, sur les produits structurés. Après 27 années passées dans la finance, à 48 ans, un peu lassé, il décide de créer un élevage de chevaux de course. « J’avais acquis en 2000 le Château de Peyrel, un site sur lequel j’ai créé, à l’époque, un élevage de chevaux de course, qui fut le plus important en France, puisque j’avais plus de 70 chevaux. »
Le nouveau propriétaire, devenu éleveur, va finalement décider de se reconvertir en vigneron. Il faut dire que la vigne, il connait. Son grand père y travaillait, et lui-même a passé ses vacances d’enfant dans les vignes de ses cousins en Anjou. « On jouait aux marchands de vin. Et comme j’étais, parmi mes 7 cousins, le seul parisien, forcément j’étais le riche. C’est donc moi qui achetais le vin. Avec mes cousins on pénétrait dans le chai, on sautait sur les barriques avec les pipettes et on goûtait les vins. » se rappelle-t-il. Il conservera de ces vacances un amour pour le breuvage de Bacchus.
Rachat des vignes en 2012
Alors, en 2012, lorsque l’opportunité se présente de racheter les anciennes parcelles de vignes de Peyrel, qui avaient été vendues séparément, il s’en porte, sans hésiter, acquéreur. Concomitamment, il décide de faire une formation, un BP REA (Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole), au lycée viticole de Libourne-Montagne situé au cœur de l’appellation Saint Emilion, et de se lancer dans le viticulture. Il a dû pour cela recréer un vignoble, car l’activité viticole de Peyrel avait été stoppée dans les années 1946/1947. Le chai, transformé à une époque en séchoir à pruneaux puis en écurie, a été reconstruit pour retrouver sa fonction initiale. Les vignes, en très mauvais état, ont été nettoyées, retaillées et, dès 2013, Franck Decouroux sortait son 1er millésime.
Une réhabilitation en profondeur
« Lorsque j’ai acquis le vignoble, les vignes étaient déjà composées majoritairement de cépages blancs, principalement sémillon, muscadelle et un peu de sauvignon. Il restait également 1 hectare de vieilles vignes en rouge, de 60/65 ans, plantées en 3,5 mètres de largeur et qui donnaient de faibles rendements. J’ai complanté* une petite partie. Ce sont des parcelles qui vont encore donner pendant une dizaine d’années, et que je laisse maintenant mourir de leur belle mort », déclare-t-il. Si Franck Decouroux apprécie particulièrement le cabernet franc, sa gamme est toujours orientée très majoritairement en vins blancs. Ajoutons que, pour répondre à la forte demande du marché, des particuliers et des professionnels, il s’est également lancé dans la production de rosés. Pour cela, il a, en 2016, planté 0,5 hectare de merlot ainsi que du cabernet franc dans la même proportion. Dans le même temps, un demi-hectare de sauvignon blanc sera ajouté « pour être d’équerre avec le cahier des charges de l’appellation ».
Enfin, 4 hectares de rouges ont été pris en fermage l’an dernier, des vignes de 35/40 ans, situées à 5 minutes en tracteur du domaine, composées de cabernet franc, de cabernet sauvignon et de merlot. « J’ai pris ces vignes parce que je suis très souvent en rupture de stock sur les rouges, et pour accroître ma production de rosés et répondre ainsi à une très forte demande. Je travaille presque en allocation sur cette couleur », précise-t-il.
Des rouges "dans l’esprit des Saint-Nicolas de Bourgueil"
En outre, ce volume complémentaire permettra de suivre aussi la production de rouges car, que ce soit pour les rouges ou les blancs, le domaine fait des élevages longs, plus longs que ce qui est pratiqué dans la région, plutôt à rotation rapide. Actuellement, les plus jeunes vins blancs commercialisés sont les 2020, mais les 2015 et 2016 sont encore à la vente. Et pour les rouges, ce sont les 2021 qui sont en boutique. Grâce à cela, Franck Decouroux, qui d’ailleurs travaille le rouge dans le sens du marché, sans passage en barrique, plutôt sur le fruit, la légèreté « plus dans l’esprit des Saint-Nicolas de Bourgueil que d’un Médoc » souligne-t-il, va également pouvoir sortir une seconde cuvée de cette couleur, avec, là, un peu de bois … « l’idée est de produire une toute petite cuvée plus élaborée, avec plus de corps, et une grande à côté, en travaillant sur un boisage très léger, avec un temps d’élevage très long, également en bouteille, pour que le bois soit intégralement absorbé. Je ne vois pas l’intérêt d’avoir un morceau de chêne dans la bouche. J’ai 16 hectares de forêt de chênes, si je veux en avoir un morceau dans la bouche, je n’ai qu’à en couper une branche et la mâcher, ça me coûte moins cher qu’une barrique. »
*Technique ancestrale, la complantation consiste à mélanger des cépages sur une même parcelle en remplaçant les pieds morts ou déficients par de jeunes plants. Elle permet d’améliorer la densité, notamment pour la mettre au niveau requis, en cas de besoin, par le cahier des charges des appellations, ou de retrouver la rentabilité de la parcelle. Les jeunes pousses et les anciens pieds cohabitent ainsi dans les mêmes rangs.
Le sémillon, un travail spécifique ...
Franck Decouroux travaille essentiellement le sémillon… « c’est un cépage moins expressif que le sauvignon qui est très majoritairement cultivé dans la région. Les vignerons l’apprécient car il donne des vins qui explosent en bouche, acides mais qui n’ont pas de longueur, souligne-t-il. L’avantage pour le vigneron c’est qu’il est très facile à vinifier parce que c’est très floral. Le sémillon c’est tout le contraire, ça a beaucoup moins de nez, c’est moins floral et explosif que le sauvignon et ça n’a pas ce côté thiols très à la mode actuellement, et que d’ailleurs je n’apprécie pas particulièrement », dixit Franck Decouroux.
... jus de goutte et macérations pelliculaires à froid
Pour cette raisons, Franck Decouroux vinifie différemment que la grande majorité de ses vignerons de la région. Sauf pour le rosé, dont la vinification est en pressurage direct, il utilise le jus de goutte, le plus qualitatif. Il travaille ainsi systématiquement avec des macérations pelliculaires à froid, assez longues, entre 3 et 5 jours en moyenne selon les millésimes et les parcelles. Il assure ainsi une extraction maximale de l’aromatique de la pellicule du raisin car « lorsqu’on fait du pressurage direct sur du sémillon on obtient des vins plats, sans relief, dépourvus de personnalité », assure-t-il d’expérience. S’ensuit une stabulation des moûts à froid de 10 à 12 jours, avant le lancement de la fermentation alcoolique, également à basse température, au maximum à 17 ou 18°.
Conduite de la vigne et vinification
Un vignoble de 12 hectares, orienté blancs
Aujourd’hui le domaine, implanté sur la rive nord de la Dordogne, compte 12 hectares de vignes, donc toujours très majoritairement orientées en raisins blancs. On dénombre, pour cette couleur, 4 hectares de sémillon, 1 hectare de muscadelle, 75 ares d’ugni blanc et entre 70 et 80 ares de sauvignon (dont 20 ares étaient, lors du rachat, mélangés aux rangs de sémillon, et un peu plus de 50 ares replantés par le nouveau propriétaire).
Le domaine est certifié bio depuis 2021. Une certification qu’il aurait pu obtenir dès 2019, sans des contraintes administratives mal connues, puis en 2020, sans un retard d’une journée dans le dépôt du dossier à l’organisme certificateur.
Une bascule du Guyot double au simple
Alors que l’ancien propriétaire cherchait à ‘faire pousser de la vigne’, Franck Decouroux veut, lui, des vins qualitatifs et différents. « Les vieilles vignes, que j’ai reprises, étaient conduites en Guyot double, à 25 bourgeons de chaque côté. Pour avoir de la qualité, j’ai tout réduit en basculant en Guyot simple avec une première taille moyenne à 8 bourgeons par l’aste. Je laisse, par sécurité, un peu plus de longueur en cas notamment de gèle, puis, je ramène tout à 8 bourgeons maximum. Le Guyot simple permet aussi d’éviter l’entassement et la pourriture grise qui, auparavant, apparaissait chaque année », relate le vigneron. Toutes les parcelles plantées en 2016 ont été faites en cordon de Royat… « c’est une technique que je trouve très intéressante. Un des avantages du cordon est que les grappes sont sous le pied, ce qui assure une véritable aération, et réduit les traitements. En revanche, pour ne pas avoir trop de gros bois il faut, en fonction de la vigueur de la vigne, renouveler les cordons tous les 5 à 10 ans. » Enfin, des porte-greffes 101-14, peu productifs mais très qualitatifs, ont été choisis, ce qui assure, aussi, une plus grande longévité aux bois.
Une vinification intégrale en fût
Sur les cuvées Renaissance, Quintessence et Excellence, la vinification est intégralement faite en fûts, pas seulement l’élevage. Les moûts sont ainsi mis directement dans les fûts pour la phase de fermentation.
Concernant les levures, après des essais au domaine, sur de petits volumes, avec des levures indigènes, qui ont donnés des résultats très contrastés avec des taux de souffre trop importants pour certaines d’entre-elles (les levures indigènes produisent du souffre) et des déviations aromatiques, l’usage des levures sélectionnées s’est imposé … « parfois la fermentation démarre avec un peu de levures indigènes, à la suite de quoi on réimplante une levure sélectionnée qui va donner un profil stable et constant, sans rechercher d’apports aromatiques. »
Pour Franck Decouroux, ce choix d'une fermentation intégrale en fût, décalé par rapport aux pratiques de la région, se justifie : « durant la phase de fermentation les levures sont extrêmement actives. Le vin tourne, bouge en permanence et il se produit un dégagement important de chaleur et de gaz carbonique. Une partie de ce gaz carbonique s’échappe à travers la structure de la barrique, ce qui permet de mieux libérer les tanins du bois. Et comme ces tanins se sortent plus rapidement lors de la phase de fermentation, ils sont beaucoup plus vite absorbés par le vin. On trouve, certes, au début un côté boisé assez marqué au vin, mais qui s’estompe rapidement avec le temps. Les tanins sont, dès le départ, plus fondus, sachant que je travaille aussi avec des fûts de 400 à 600 litres qui marquent moins et que je conserve entre deux et trois vins selon leur taille. Le vin est ensuite élevé sur lies en fût 10 à 12 mois en fonction des cuvées, pour apporter de la complexité, du gras et de la durabilité aux vins. Puis je fais une mise sous masse en rassemblant le contenu de la barrique dans une cuve, pendant un mois, avant une mise en bouteille très longue, de 4 ou 5 ans, pour stabiliser complètement le vin. Le consommateur retrouve ainsi, d’un millésime sur l’autre, le même profil de vin lorsqu’il l’achète. » Avec ce process, le bois apporte une complexité aromatique, sans prédominance de ‘goût de chêne’ qui dévalorisait le produit.
Le millésime pilote de la production
Il reste que selon les millésimes faire des temps d’élevage plus longs est assez complexe, mais la politique du domaine ne consiste pas à produire les mêmes cuvées tous les ans. « Même pour des cuvées comme Renaissance ou Quintessence, qui marchent très bien, je renonce à les faire si les millésimes ne s’y prêtent pas. Je fais en sorte que mes clients retrouve le même produit pour chaque cuvée », déclare le vigneron qui n’a pas produit ses deux cuvées depuis des années car la qualité des moûts n’était pas idoine. Ainsi, au cours de l’année 2023, qui a suscité beaucoup d’espoirs, une attaque de mildiou sur la vigne a finalement rebattu les cartes… « j’ai fait beaucoup de tri et des macérations pelliculaires plus courtes car, malgré le tri, il restait encore un peu de mildiou. Ça a donné un jus intéressant mais qui avait un peu trop d’amertume. J’ai alors décidé de ne sortir que le blanc sec d’entrée de gamme et, pour apporter de la rondeur, de le vinifier aux deux tiers en cuve et un tiers en fût, en alternant avec un fût de 3 vins de 600 litres et un fût neuf de 400 litres. Le résultat est très joli, la cuvée affiche une personnalité assez forte. »
Moitié moins de soufre que la norme bio
Étape importante, sujette à controverse dans le milieu viticole, le sulfitage intervient seulement au terme de la vinification, puis avant la mise en boutique. Un choix également assumé, dicté par la sagesse, avec cependant l’emploi de très faibles quantités de soufre, « par sécurité, je suis contre l’idée de laisser partir les vins sans protection, et de risquer qu’il tourne au vinaigre, déclare Franck. Les quantités minimum de soufre nécessaires que j’utilise pour stabiliser mes vins, élevés pendant 10 à 12 mois, sont toujours inférieures aux normes autorisées en bio, de moitié généralement. Ça peut se traduire parfois, sur certaines bouteilles, par de légères notes oxydatives, parce que les vins sont âgés. »
Franck Decouroux nous parle de ses vins ...
Des vins « qui sortent de la 'masse' »
« Mon objectif est de produire des vins qui sortent de la ‘masse’. Quant on est dans le sud-ouest de la France on vous assène qu’il faut produire du vin blanc avec, majoritairement, du sauvignon et, si vous faite du 2023, qu’il doit être commercialisé en 2024 parce que le vin blanc ça ne se garde pas. C’est absolument faux ! Que ce soit à Bordeaux ou à Bergerac, on a tout à fait la capacité de produire des vins blancs de longue garde, exactement comme des alsaciens ou des bourguignons, on a un terroir qui s’y prête. »
Une gamme déclinée en 8 vins
Trois blancs secs en AOC Bergerac
--> Château de Peyrel / Renaissance / Quintessence
Un rosé en AOC Bergerac
--> Un Château de Peyrel rosé bio
Un rouge en AOC Bergerac
--> Château de Peyrel rouge
Deux moelleux AOC Rosette
--> Château de Peyrel / Excellence
Un effervescent
--> Château de Peyrel méthode traditionnelle, brut
Le Rosette : de la vinée à l’AOC
Histoire tourmentée d’un vin qualitatif
Une vingtaine d’exploitations produisent aujourd’hui du Rosette sur une surface de 42 hectares. Le cahier des charges de l’appellation autorise uniquement l’assemblage de trois cépages : le sémillon, la muscadelle et le sauvignon blanc. Ce dernier cépage a d’ailleurs été ajouté dans les années 1990, car traditionnellement seuls les assemblages de sémillon et de muscadelle donnaient droit à l’AOC. La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins sont délimités sur les communes de Bergerac, Creysse, Ginestet, Lembras, Maurens et Prigonrieux.
Un vignoble qui remonte au XIe siècle
Selon le site musee-boissons.com : « le vignoble est présent dès le XIème siècle et il dépend de la paroisse de Saint-Martin de Bergerac ». L’aire de production a été définie en 1322 sous la délimitation ‘vinée de Bergerac’. La vinée était délimitée par des cordes. L’appellation (le décret de création de l’AOC date du 12 mars 1946) avait quasiment disparue à partir des années 1960. « Je crois qu’il ne restait, en 1980, qu’un seul producteur qui devait produire 500 bouteilles par an. Lorsque je me suis installé ils étaient onze » se souvient Franck Decouroux. Et d’ajouter « l’historique du vignoble de Bergerac est sur la rive nord. À l’époque [au XIVe siècle], les plus prestigieuses vinées, qui avaient droit à l’exportation, étaient sur cette rive, qui correspondraient, aujourd’hui, à Pécharmant et Rosette. En 1946, pour définir l’appellation, l’INAO a repris exactement le territoire de la vinée qui avait été défini au Moyen-Age. J’ai retrouvé des écrits de moines de cette époque qui parlent du vin de Rosette, qui jouissait déjà d’une bonne réputation ». Franck Decouroux sera, en 2014, le douzième vigneron à produire le nectar, suivant les règles ancestrales, en vinification intégralement en fût. Il prendra même, pendant six années, la présidence de l’AOC « dont personne ne voulait s’occuper », précise-t-il.
Notre sélection
Nous avons retenu 3 vins, dans la même couleur, 2 blancs secs, les cuvées "Renaissance 2015" et "Quintessence 2016", et un moelleux, le "Rosette Excellence 2015", représentatifs du travail sur les cépages sémillon et muscadelle, l’un ou l’autre largement majoritaire dans les assemblages.
Ces trois vins blancs sont produits avec les vieilles vignes rachetées en 2012 par Franck Decouroux. Ces parcelles ont une moyenne d’âge de 65 à 70 ans. L’encépagement est relativement mélangé. Les vignes sont sur un plateau qui culmine à 105 mètres d’altitude, entourées de bois, ce qui procure de la fraîcheur et une diversité d’insectes pollinisateurs et d’oiseaux très utiles pour la culture de la vigne et contre les ravageurs. Le sol argileux, sableux, limoneux est généralement composé de 70 et 80 cm de sable et de limons en surface et d’argile en profondeur.
Renaissance 2015 – AOC Bergerac (Blanc sec)
-Cépages : assemblage 97 % sémillon, 3 % muscadelle
2015, un millésime puissant et expressif
« 2015 a été un très joli millésime, avec des vins très structurés, de la matière et une belle puissance, particulièrement sur les sémillons qui ont donné des vins très expressifs » - Franck Decouroux.
Notes de dégustation
Couleur : robe limpide, jaune or avec des reflets argent.
Le nez est net, intense, avec une dominante fruitée (mirabelle, pêche jaune) et de discrets arômes poivrés et briochés issus de l’élevage. En bouche, l’attaque est explosive, le vin s’épanouit et prend progressivement de l’ampleur. On est sur un bel équilibre et des saveurs complexes qui se prolongent en une très longue caudalie.
Accords mets & vins
À servir avec des poissons grillés ou en sauce, hareng, haddock, thon rouge. Ce vin blanc sec fruité, doté d’une belle acidité, rehaussera votre plateau de fromages frais, à croutes fleuries ou à pâte molle.
Tarif : 16,00 € TTC départ chai
Quintessence 2016 – AOC Bergerac (Blanc sec)
-Cépages : assemblage 84 % Muscadelle, 15 % d’Uni Blanc, 1 % Sémillon
2016, millésime dans la lignée du 2015
On retrouve, en 2016, le même type de conditions qui firent le 2015. Les vins sortis des chais sont puissants et épanouis.
Notes de dégustation
Couleur : robe jaune intense aux reflets paille.
Cette cuvée limitée présente une grande complexité aromatique. Le premier nez est fruité, puis se révèlent des arômes d’abricot confit typique de la muscadelle, de noisette. La bouche est explosive avec un milieu de bouche teinté de salinité. L’ugni blanc apporte de la fraîcheur et de minéralité. Enfin, l’intensité et la persistance aromatique sont surprenantes. Un vin révélateur de maîtrise et de talent.
Accords mets & vins
Un vin de gastronomie et de découverte, à la forte personnalité qui peut s’associer avec des plats ou des fromages au goût prononcé.
Tarif : 48,00 € TTC départ chai
Cuvée série limitée, une bouteille par personne présentée dans son coffret.
Excellence 2015 – AOC Rosette (Moelleux)
-Cépages : assemblage 72 % sémillon, 28 % muscadelle
Notes de dégustation
Couleur : robe limpide, jaune paille et or.
Le nez est superbe, complexe. Il révèle des arômes floraux mélangés à de la poire et à une touche de noisette. L’attaque est franche, avec une belle et ample signature en bouche, et des saveurs bien présentes mais délicates. La poire revient. L’équilibre sucrosité /acidité est parfait. Le gras est présent et apporte de la structure, sans lourdeur. Le dégustation se prolonge sur une longue finale dominée par la fraîcheur. Soulignons que la spécificité de l’appellation Rosette est d’élaborer des vins avec de la sucrosité combinée à de la fraîcheur. Un équilibre que Franck Decouroux atteint en maîtrisant la fermentation, le mutage (le moment où l’on arrête la fermentation), et en laissant un taux de sucre résiduel moyen bas, de 30 à 35 grammes par litre de vin. Enfin, contrairement à ce qui se fait localement et plus au sud, de l’autre côté de la Dordogne, à Monbazillac, les Rosettes du Château de Peyrel ne sont pas botrytisés. Pourtant, le climat, marqué par la présence, dans le vignoble, du brouillard en matinée en août et septembre, suivi de gros coups de chaleur, permettrait même de produire des liquoreux. Un profil de vin qui n’est pas recherché.
Accords mets & vins
Cette cuvée haut de gamme de la propriété peut être servie tant à l’apéritif, qu’en plat de résistance (cuisine asiatique épicée, poissons gras, viande blanche), sur un fromage persillé ou un dessert acidulé (tarte au citron ou à la rhubarbe). Plus classiquement, elle sublimera votre foie gras du Périgord.
Tarif : 16,00 € TTC départ chai
Informations pratiques
Château de Peyrel
-21 Route de Peyrel, 24130 Prigonrieux
Tél. : 06 07 27 59 65
Courriel : chateau.peyrel@orange.fr
Le domaine produit, les bonnes années, entre 25 000 et 30 000 cols / an (sans compter les 4 hectares pris en fermage l’an dernier qui n’ont rien produit en raison du mildiou). L'export représente 60% des ventes.
Où acheter les vins
-Au domaine ou sur le site internet en cliquant ICI
-Dans le réseau des cavistes
Le domaine offre également un gîte de vacances de trois chambres et trois salles de bain, au cœur des vignes, avec piscine chauffée.